Composants électroniques

Composants électroniques : L’actualité du mois d’août !

L’actualité de l’industrie des composants électroniques est riche, vous n’avez pas le temps d’en faire la veille. Agiga vous prépare une revue de presse mensuelle pour vous tenir informés. La pénurie des composants, un signe d’amélioration ? Pénuries des semi-conducteurs, le plan américain, serait-il la solution ? Taïwan VS Chine : la bataille des semi-conducteurs. La Corée du Sud avec son savoir-faire dans les puces électroniques entre dans la bataille ! La loi américaine sur les puces et la science, une violation du commerce équitable ? PSMC, le géant Taïwanais s’installe en Inde ? La pénurie des composants, un signe d’amélioration ? Les résultats chez Supplyframe de son dernier rapport trimestriel Commodity Intelligence, viennent d’être dévoilés. Cette étude fait l’état des lieux du marché de l’industrie électronique, elle indique une stabilisation des prix, une baisse des délais, ainsi qu’une diminution des demandes pour certains composants électroniques. Malgré tout, la demande globale reste soutenue et les perturbations mondiales persisteront jusqu’en 2023. Source : Vipress.net Pénuries des semi-conducteurs, le plan américain, serait-il la solution ? Pour lutter contre la pénurie, un plan d’aide aux semi-conducteurs a été mis en place et déjà approuvé par Joe Biden. Des subventions à hauteur de 52.7 milliards de dollars ont été rassemblées, dans le but de rapatrier la fabrication de puces en Amérique et améliorer le R&D du secteur. Source : L’Usine Nouvelle Taïwan VS Chine : la bataille des semi-conducteurs Taïwan, qui représente 60% de la production mondiale des semi-conducteurs, est en difficulté face à la Chine qui bloque la fabrication. Les exportations de sable de Pékin vers Taïwan ont été stoppées, matériau essentiel à la fabrication du silicium, lui-même indispensable pour produire les puces électroniques. Source : France Info La Corée du Sud avec son savoir-faire dans les puces électroniques entre dans la bataille ! Une alliance entre les Etats-Unis et la Corée du Sud dans les semi-conducteurs est prévue d’ici septembre. On retrouve, les Etats-Unis, champions des équipements et des écosystèmes, le Japon leader dans l’approvisionnement de matériaux clé, Taïwan à la tête des fabrications des puces électroniques dernière génération, et la Corée du Sud, expert en puces mémoires. La Chine y voit une menace. Source : Le Monde La loi américaine sur les puces et la science, une violation du commerce équitable ? La loi américaine sur les puces et la science a été dénoncée par un groupe chinois : China Semiconductor Industry Association, pour violation des principes communs de pratique équitable dans le secteur. Celle-ci porterait atteinte aux principes de la charte du World Semiconductor Council, ainsi qu’à celui de l’Organisation mondiale du commerce. Source : South China Morning Post PSMC, le géant Taïwanais s’installe en Inde ? La troisième plus grande entreprise de fabrication à Taïwan, Powerchip Semiconductor Manufacturing Corporation, envisage de s’installer en Inde. Il y aurait apparemment eu, des discussions avec des entreprises indiennes pour un éventuel rapprochement. Source : Business standard AGIGA.NET c’est aussi des centaines de milliers de références disponibles, commandables en ligne et enrichies chaque semaine par de nouveaux arrivages de provenance industrielle. AGIGA.NET : Le trait d’union entre industriels de l’électronique. Par ici !

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Le marché ne se dégrade plus ? – Juin 2022

Selon vous, le marché des composants électroniques ne se dégrade plus ?  J’ai récemment posté un sondage relatif aux difficultés d’approvisionnement des composants électroniques afin d’évaluer la situation à fin juin. Celle-ci semble se stabiliser. En effet, on constate que : L’amélioration perçue reste très faible : 6% en Juin vs 4% en Mars. La dégradation de la situation s’atténue : seulement 25% des votants de Juin en font état contre 42% en Mars. Ainsi, la perception des acheteurs industriels est donc : « Le marché reste très difficile mais ne se dégrade plus ». Ce ressenti corrobore les statistiques de production mondiale qui affichent un premier trimestre 2022 stable (B$ 159.30 vs B$ 159.35 en T4 2021). Cela semble indiquer que nous arrivons sur un plateau après 4 trimestres de très forte croissance. On constate par ailleurs que certaines familles de produits, « commoditaires » notamment, semblent se détendre. Les produits plus « propriétaires » restent sous fortes tensions avec des délais toujours supérieurs à 26 voire 52 semaines.Enfin, de fortes difficultés d’approvisionnement persistent particulièrement chez certains fabricants chez qui peu d’améliorations sont notées. Agiga a reçu de grandes quantités de pièces en provenance de stocks excédentaires.  Ces industriels font bien de mettre à la vente leurs excédents de stocks en ces périodes encore difficiles mais qui pourraient bien se détendre. Agiga est une place de marché qui met en ligne et vend les stocks excédentaires de composants électroniques. Basée sur un modèle direct, transparent et faible coût, Agiga est le trait d’union local entre industriels. Rendez-vous en octobre pour réévaluer la situation et voir si celle-ci tend à s’améliorer !

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Les fonderies de semi-conducteurs atteignent un nouveau sommet

Le   marché   des   semi-conducteurs   s’installe   dans   une croissance forte et durable. Le   comprendre   et   bien   connaitre ce qui  l’influence permet de mieux anticiper les défis de sa supply chain. La pénurie de composants électroniques est un phénomène récurrent bien connu. Il est évidemment dû à une différence entre offre et demande. Dans les années 90, la demande dépendait principalement des cycles économiques, elle est désormais étroitement liée aux marchés portés par les nouvelles technologies. A cette variation de demande, on doit ajouter celle de l’offre qui peut subir des ruptures accidentelles de production (incendie, pannes électriques, incident climatiques, épidémies…). Alors que dans les années 90, on observait l’apparition de pénuries tous les 5 à 8 ans, celles-ci surviennent désormais tous les deux à trois ans. Principale responsable ; la mondialisation qui a eu un effet de concentration des moyens de production touchant l’offre ; et aussi de synchronisation des marchés touchant cette fois-ci la demande par le cumul simultané des besoins. Une fonderie de semi-conducteurs, c’est quoi ? Pour mieux comprendre la pénurie touchant les semi-conducteurs, il faut remonter la chaine de valeur jusqu’aux fonderies ; usines produisant la puce. C’est là que se constitue la partie active du composant. Nous sommes tous de plus en plus utilisateurs d’électronique. L’usage des téléphones, PC, tablettes, TV, automobiles… nous est naturel, voire désormais essentiel. Pourtant, beaucoup d’entre nous sommes loin d’imaginer la complexité de production d’un composant électronique. Je me risque à vous en donner une idée en vulgarisant ci-dessous quelques notions de référence. Le composant semi-conducteur est issu de la transformation d’un barreau de Silicium. – Ce barreau jusqu’à 300mm de diamètre est tronçonné en galettes de 0.2 mm d’épaisseur (wafer). – C’est sur ce wafer que l’on construit les transistors qui composeront les puces. – Ces derniers sont réalisés par un nombre très élevé d’opération (oxydation, dépôt, diffusion, gravure, lithographie…). – Les opérations sont réalisées sous ultra vide, en salle blanche.  – Plus la gravure est fine, plus le nombre de transistors par mm² est élevé. – Plus la gravure est fine, plus le composant est puissant et moins il consomme.  – Ces opérations peuvent être répétées plus de 1.400 fois pour en créer autant de couches. – Une grande quantité de circuits est tirée d’un même wafer, selon leurs tailles. – Le wafer est donc découpé en puce (die) qui seront intégrées dans un boitier. – On soude alors la puce aux plots de connexion, pates ou billes par des fils de bonding. – Ces circuits intégrés constituent le cœur de nos processeurs et mémoires. – La technologie récente s’appuie sur une gravure de 5nm (1 nanomètre = 1 milliardième de mètre).  A titre comparatif, le diamètre d’un cheveu fin est de 50.000 nm. – Ainsi, le processeur de L’Iphone 5S était produit en 2013 sur une techno de 28 nm et possédait 1 milliard de transistors.- Le processeur de l’Iphone 12 actuellement produit par TSMC repose sur une technologie de 5nm et possède près de 12 Milliard de transistors.  – Samsung et TSMC annoncent 2nm pour fin 2022, IBM annonce qu’il a déjà produit un circuit à 1nm. – Cette course technologique impose aux fonderies un renouvellement de plus en plus rapide de leurs outils de production qui sont par ailleurs de plus en plus pointus.  Ainsi, les capacités de production représentant des investissements colossaux sont naturellement dimensionnées pour répondre au plus juste à la demande. Les augmentations de capacité sont longues à mettre en œuvre. La construction d’une usine prend plusieurs années alors que l’accélération de la demande peut se faire en quelques mois. On observe alors un effet de délais en « accordéon » dont la fréquence correspond à la rapidité d’augmentation de demande. Les chiffres des fonderies de semi-conducteurs pour 2021 et plus Selon TrendForce, l’activité de fonderie de semi-conducteurs a réalisé un chiffre d’affaires encore jamais atteint. Les revenus mondiaux du top 10 ont dépassé les 24 milliards de dollars au deuxième   trimestre   de   cette   année,   établissant   un   nouveau   record.   Celareprésente une croissance de plus de 6 % d’un trimestre sur l’autre.   Bien que TSMC indique avoir une croissance freinée par des pannes électriques et par des absences de personnel dues au Covid (3.1%), l’augmentation de son chiffre d’affaires de 400M$ les distance encore un peu plus des suivants.   Cependant, les défis politiques pourraient bien affaiblir sérieusement le taïwanais.   TSMC dépend, en effet fortement, des états unis (conception, produits, matériaux…). TSMC est par ailleurs tenu de respecter la réglementation américaine qui interdit le commerce de composants électroniques avec certaines activités ou groupes chinois. Huawei ciblé par cette réglementation se trouve être le client N°2 de TSMC.   TSMC dépend également fortement de la Chine qui représente 60% des ventes des entreprise taïwanaises. Ainsi, américains et chinois investissent afin de reprendre la maitrise, ou tout du moins, limiter leur dépendance. Investissements en cours et tendances à venir : Concernant les tendances d’approvisionnement, les pénuries ayant débuté au second semestre 2019 se sont maintenues voire intensifiées pendant près de 2 années. Bien que les capacités nouvellement mises en production soient devenues progressivement disponibles, celles-ci n’ont pas été suffisamment conséquentes pour montrer un début d’amélioration.   Selon Paul Boudre, le directeur général de Soitec, la situation de pénurie pourrait durer encore 6 à 9 trimestres, soit une amélioration possible au second trimestre 2023 jusqu’à début 2024.   Le PDG de Daimler confirme en indiquant qu’il faudra attendre 2023 pour résoudre cette crise.   Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis, déclare : « la crise des semi-conducteurs, d’après tout ce que je vois, et je ne suis pas sûr de pouvoir tout voir, va facilement se prolonger en 2022, parce que je ne vois pas assez de signes indiquant que la production supplémentaire en provenance des sources d’approvisionnement en Asie atteindra l’Occident dans un avenir proche ».   Le   groupe   bancaire   Suisse  

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Tendance du marché de composants électroniques – MARS 2022

Quel est la tendance du marché des composants électroniques en mars 2022 ?  Suite à une enquête menée il y a quelques semaines, nous publions les résultats et son analyse. Le constat est assez clair et sans surprise. Selon 96% des réponses : Le marché ne s’améliore pas ! Non seulement vous êtes une majorité à déclarer une situation encore « très difficile » mais 42% considèrent pour leur part qu’elle se « dégrade encore ». Quels sont les raisons de cette tendance ? Nous y voyons là quatre raisons principales : 🏭 L’offre ne s’est pas ou trop peu améliorée.=> Les investissements de fabrication promis et engagés ne sont pas encore productifs ou visiblement pas assez. 📦 Certaines entreprises, principalement « donneurs d’ordre » étaient au début de la pénurie structurellement bien sécurisées par des niveaux de stocks pouvant aller jusqu’à une année. Certaines avaient par ailleurs anticipé ou ont été très réactives.=> Après plus d’un an d’allongement des délais, leurs stocks de production sont désormais proches du zéro. Ces industriels se sont ajoutés aux urgences de besoin et ont placé des commandes additionnelles significatives. 💰 La spéculation. On a vu la semaine dernière un TPS62175 à 110€.Plus de 100 fois sa valeur normale. Et ce n’est pas un cas isolé. Toutes les pièces à 52 sem de L.T atteignent des sommets.=> Actuellement, le stockage spéculatif peut rapporter beaucoup plus qu’il ne risque de couter. 🪖 La guerre économique – Carlos Tavares témoigne de la tendance des gros volumes (automobiles) qui ne passent pas par la distribution.  « Quelqu’un est en train de stocker » Sans citer de nom, le regard se porte sur la Chine et/ou certains constructeurs qui ont intérêt de voir le marché (pays ou concurrents) manquer de pièces (voir l’article BFMTV du 1er Mars 2022). Quel Impact du conflit actuel sur la supplychain de composants électroniques ? Bloomberg a publié récemment une interview de Hiroyuki Sato (Head of Toshiba’s devices unit) qui confie : « Nous nous attendons à ce que l’offre actuellement tendue dure jusqu’en mars 2023 ». Selon TrendForce, l’Ukraine fournit près de 70 % de la production mondiale de gaz néon essentiel à la fabrication de semi-conducteurs (voir l’article Bloomberg du 7 Mars 2022).Ainsi, la situation reste difficile. On doit toutefois rester positif en gardant à l’esprit qu’elle peut rapidement s’inverser. Les pratiques de sécurisation et de spéculation se terminent en effet brutalement dès lors que l’offre présente des signes d’alignement à la demande. Nous vous donnons rendez-vous pour notre prochaine enquête de Juin 2022 en espérant qu’elle fasse alors apparaitre une amélioration de la tendance.

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Le marché de l’électronique, impacté par la pandémie Covid

L’état du marché de l’électronique Avec le début de la pandémie mondiale en 2019, les marchés ont dû faire face à des difficultés dont les conséquences sont nombreuses. Perturbation voire dislocation des processus de productions, fermetures des usines, risque de crise économique généralisée, plan gouvernementaux, évolution des besoins dus à l’accélération des technologies… impactent tous fortement le marché de l’électronique Dans ce contexte d’équilibre Offre/Demande bouleversé, les effets de la pandémie sur le long terme sont encore aujourd’hui mésestimés. Les états et grandes entreprises du secteur revoient leurs plans stratégiques. Les capacités de production et la supply chain mises à mal. A la surprise générale, la reprise en Asie a été vive et rapide. Dans un même temps, la pandémie en occident accentuait les besoins dus aux confinements. Le télétravail, l’achat en ligne, les loisirs à la maison ont été très rapidement sources de tensions fortes. Globalement, cette crise mondiale comporte des aspects bénéfiques pour certains secteurs. Le E-commerce a explosé. Certains marchés initialement en forte croissance ont déjà retrouvé une situation économique stable comme celui du transport aérien. Du côté du marché de l’électronique, la situation financière reste plutôt bonne. Les entreprises de ce marché sont toutefois confrontées à des problèmes majeurs tels la pénurie de semiconducteurs, les retards au niveau des passages en douane ou encore les problèmes d’effectifs dus au manque de personnel, notamment dans la supply chain. Les entreprises EMS (sous-traitants) : touchées de plein fouet en 2020. Les revenus de 69% des EMS européens ont, sans surprise, diminué au cours de l’année 2020 (étude de marché basée sur une analyse de 190 entreprises EMS). Les secteurs de l’automobile et de l’industrie ont été plus sévèrement touchés par la crise. Le revenu du secteur de l’industrie (électronique) a chuté pour atteindre 330 milliards de dollars. Il faut ajouter à celui-ci le revenu du secteur de l’automobile (électronique) soit 243 milliards de dollars. Seulement 40% de ces entreprises ont vu leurs ventes augmenter. En revanche, les EMS poids-lourds, dans le TOP5 paraissent immunisés face à la crise : 4 sur les 5 premiers ont déclaré avoir augmenté leur chiffre d’affaires (tout comme 7 entreprises sur le TOP 9). Les mesures prises par l’Inde pour développer ses industries La pandémie a fait beaucoup de bruit ces derniers temps et a masqué deux éléments principaux qui ont affecté l’industrie des EMS : Le premier concerne la « migration manufacturière». En effet, bien que la Chine n’ait montré aucun signe particulier de contrôle de son système productif, L’Inde, Taiwan, le Mexique et le Vietnam se sont quant à eux démarqués durant la crise tout en jouant un rôle notable. Le développement du supplychain en Inde lui a permis de devenir un « centre de fabrication » . En effet, ce pays vise à être le 3ème plus grand marché EMS d’ici 2030 (derrière la Chine et l’Amérique du Nord). Le gouvernement indien compte classer plusieurs de ses entreprises EMS « Made in India » au TOP50. Pour cela l’Inde a décidé de calquer son plan de développement du secteur des EMS sur celui de la Chine : aides gouvernementales, encouragement à l’investissement ou encore construction d’infrastructures destinées aux travailleurs. Ainsi, l’industrie manufacturière électronique indienne a connu une croissance de 12 à 14% par an. A titre d’exemple, en 2014 l’Inde comptabilisait seulement 2 entreprises dédiées à la fabrication de téléphones portables. Seulement 5 ans plus tard, le pays en comptait 268. Ces téléphones représentent 95% de la consommation locale. Des aides gouvernementales ont aussi été déployées pour la production à grande échelle de matériel informatique. Dans le cas de l’Inde, ces PLI (Production-linked incentives) représentent une aide financière à hauteur de 1 à 4% sur chaque vente de produits fabriqués localement. Les entreprises indiennes spécialisées dans la fabrication d’ordinateurs portables, de PC ou de tablettes en profitent particulièrement. C’est une première pour le pays, une entreprise locale indienne fait partie du TOP 50 (aux côtés d’entreprises importantes telles que Samsung et Nokia). L’EMS Dixon (se classe à la 37ème place avec 14 usines de fabrication et plusieurs filiales, ceci n’est que le début. La majorité des entreprises importantes en Inde ne sont pas locales (Foxconn, Wistron) mais la puissance locale pourrait bien bouleverser ce paysage. C’est à travers de nombreux investissements que le gouvernement compte stimuler la production domestique en utilisant un mélange de crédit d’impôt (réduction fiscale), de versements directs et une hausse des droits de douane. Pour le dire autrement, le gouvernement indien est en train de transformer son approche libérale. Le Mexique Il s’appuie sur sa situation géographique : Certains pays vont pouvoir réagir à l’activisme indien, tel le Mexique dont l’accord commercial signé entre le Canada, les Etats-Unis et lui-même en témoigne. Actuellement, 23% des exportations des Etats-Unis sont à destination du Canada et du Mexique alors que ce dernier exporte plus de 70% de ses 2 partenaires. Cette situation pourrait bien s’intensifier étant donné que les Etats-Unis essayent de réduire leurs relations avec la Chine. En conséquence, plusieurs EMS du top 50 commencent d’ailleurs à mettre fin à leurs opérations en Chine. Le Vietnam Ce pays disposant déjà de nombreux EMS sur son territoire s’impose également comme une alternative au marché chinois : Foxconn le n°1, prévoit d’investir 700 millions de dollars en Asie du Sud-Est. Foxconn est un groupe taïwanais dont la majorité de son activité est basée en Chine Pegatron (Taiwan) classée n°3 retire également des productions de Chine Universal Scientific Industrial classée n°11 Semitronicsn°20 Il est à noter que 30% de la production de ces entreprises sont fabriqués hors de la Chine ! Le Vietnam attire par ailleurs les entreprises et les investissements en disposant d’ouvriers qualifiés et d’une compatibilité avec les modèles économiques de l’Ouest. De plus, dans certains cas l’impôt est exempté et dans d’autres un taux préférentiel est appliqué. Taiwan  De son côté, Taiwan profite de sa position dominante dans la production de composants électroniques semiconducteurs pour progresser rapidement sur le secteur EMS. En 2009, le pays comptait 9 entreprises dans le TOP 50 des EMS, aujourd’hui il

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Composants Électroniques : Tout savoir sur la pénurie

Depuis un moment, c’est la pénurie des composants électroniques. Ils connaissent une insuffisance d’offre à travers le monde qui impacte les entreprises dans tous les secteurs. Quels en sont les raisons ? Selon quels mécanismes se font et se défont ces pénuries ? Un de mes proches, pas du tout dans le milieu électronique, me questionnait récemment sur cette pénurie de semiconducteurs dont on entend tant parler en ce moment. Tout en expliquant le mécanisme de l’offre et la demande, j’ai alors réalisé combien il était spécifique à ce milieu et combien il était nécessaire de rester synthétique pour rendre audible l’explication. Ainsi, je m’excuse par avance auprès des experts qui liront la suite de cet article pour les raccourcis que j’ai dû prendre dans sa rédaction. Alors, comment expliquer la pénurie de composants électroniques en 4 étapes ? La réponse est plus centrée que ce qu’on lit dans les journaux. On y pointe du doigt une multitude de bonnes raisons.  La Covid 19, le business du télétravail avec le succès des ordinateurs, le confinement avec celui des téléviseurs pendant cette période. Les problèmes d’acheminement des matières premières, les besoins de l’automobile électrique, la 5G, les blocages de l’administration Trump envers la production chinoise… tant de facteurs légitimes qui noient la véritable cause de rupture. Une pénurie connue depuis des décennies : les composants électroniques En fait, la pénurie est en premier lieu la conséquence d’un cycle connu depuis des années qui impacte différentes familles de produits selon l’actualité. En 1995 on courait après les composants discrets et les DSPs. En 2000 on se battait pour obtenir des Flash, des tantales. En 2010, en 2017, en 2021, en 2022 on constate de plus en plus de familles impactées. Que d’années éreintantes, cruelles, dangereuses et aussi…. Rémunératrices pour certains ! Les éléments déclencheurs de pénurie exposés plus hauts ne sont en fait que des gouttes d’eau qui font déborder un vase déjà trop plein. Les capacités de production ajustées, toujours à la limite : Une bonne usine de production est une usine profitable, celle dont la capacité de production est utilisée au plus proche de 100%. En période de creux économique, les fabricants rationalisent et ferment les unités de production pour aligner vers le bas leur capacité avec le marché alors en dépression. En période d’accélération économique, les fabricants ne sont généralement pas très réactifs. La situation de tension est en effet très rémunératrice. La décision d’investir dans de nouvelles capacités de production est donc longue et la construction d’une usine prend ensuite près de deux ans. Des tensions qui se propagent suite à la pénurie : En situation de tension, le fabricant peut gérer stratégiquement ses plans de production. Il peut ainsi privilégier les produits les plus rentables, les moins second-sourcés car souvent les plus récents. En leur faisant bénéficier de la priorité des capacités de production il en réduit celle des produits disons plus commodities. Ceci aura comme conséquence d’étendre la pénurie aux autres familles de produits pourtant moins sollicitées, ce qu’on constate particulièrement depuis 2010. En exemple, la capacité de production des condensateurs 0805 avait alors été dirigée au profit des boitiers 0402 (12 fois plus petit pour le même prix). La spéculation comme conséquence de la pénurie : On peut ajouter à cela une spéculation très tentante. Certains distributeurs analysent au quotidien les flux mondiaux. Ainsi, toute rumeur, tout mouvement inhabituel du marché déclenche des achats. Un pic de conso sur des transistors en Asie déclenche immédiatement des commandes de masse en Europe et en Amérique. La rapidité d’exécution permet d’acquérir au prix marché, non encore impacté par la tension naissante et d’obtenir la priorité des livraisons (FIFO). C’est presque du trading haute fréquence. Le cercle vicieux de la pénurie entre délai et backlog  : Une fois la tension sur le produit “mondialisée” les délais augmentent rapidement. En effet, l’augmentation du portefeuille de commande (backlog) chez les fabricants entraine logiquement l’augmentation de leurs délais (L.T). Il n’y a alors pas d’autres choix pour les industriels que de s’adapter en mettant à jour à la hausse leurs délais d’approvisionnement dans leurs ERPs. La fenêtre de livraison s’allongeant, elle provoque une augmentation des quantités commandées. Les fabricants recevant alors plus de commande pour une même capacité de production, voient leur LT à leur tour naturellement augmenter. Et nous voici dans le cercle vicieux. Le double effet kiss cool… Les acheteurs ayant l’expérience des cycles antérieurs savent que d’autres produits vont être impactés. Ils s’engagent alors dans des programmes de sécurisation des appros. Pour ce faire, ils élargissent la constitution de stock de sécurité à d’autres produits ce qui contribue immanquablement à tendre un peu plus le marché. Pour en être capables les EMS (soutraitants) se font accompagner par leurs clients (OEMs) qui parfois voire souvent les accompagnent dans cette constitution de stocks et certaines fois sécurisent eux-mêmes les appros. Les allocations : Les plus grands OEMs, se rapprochent alors des fabricants pour obtenir des livraisons plus rapides, c’est la valse des allocations, modèle de gestion des priorités de livraison. Pendant que les clients majeurs jouent des muscles pour obtenir plus d’allocation de pièces, les clients modestes sont les moins bien lotis et n’ont d’autres recours que de jongler avec leurs plans de production. Le dépannage : Les clients bloqués (en shortage) doivent s’alimenter auprès de toutes sources disponibles souvent des distributeurs indépendants ou « brokers ». Certains d’entre eux sont très habiles et loyaux. Pour certains autres, c’est le jackpot des prix multipliés par dix. Il faut trouver des pièces à tous prix. On assiste alors à des promesses non tenues, des responsabilités reportées, des stocks de sources inconnues, voire douteuses. Des composants aux date code remarqués, aux caractéristiques miraculeusement boostées, quelque fois vides, sans puces… Cette situation de crise est éreintante, elle dure un an ou plus. Retour à la normale  : C’est quand les appros des plus gros consommateurs seront “sous contrôle” et que l’offre se sera adaptée à la demande que la situation se stabilisera enfin. C’est souvent là que les capacités de production commencent alors à

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Une place de marché B2B dédiée aux composants électroniques ?

Une place de marché B2B dédiée aux composants électroniques ? Chez AGIGA, nous mettons à disposition des entreprises électroniques françaises une plateforme permettant de mettre sur le marché leurs excédents de stocks pour les proposer à la vente selon un process simple et sécurisé. AGIGA une place de marché B2B ? Avec la mondialisation, l’industrie électronique a fortement évolué mais reste toujours sans réponse face à la lourde problématique d’approvisionnement. En effet, ce marché, soumis à de fortes fluctuations de délais impose aux utilisateurs et notamment aux EMS sous-traitants, d’anticiper plus que leur visibilité ferme ne leur permet. Il est fréquent que ces derniers doivent fournir les cartes finies sous 4 semaines alors que les délais des composants peuvent dépasser les 20 semaines, voire être en pénurie (sous allocations). L’EMS, pour produire ses cartes dans les temps, n’a alors d’autres choix que de constituer des stocks de composants sans pour autant avoir la certitude de leur usage. Il se retrouve ainsi avec des excédents qu’il sera, un jour, amené à jeter lui imposant de déprécier son bilan. Nous sommes convaincus que la solution se trouve dans la connexion digitale entre industriels. Les plateformes de place de marché ont fait leurs preuves dans le B2C et C2C. Elles sont désormais applicables au B2B. C’est décidé, AGIGA proposera une solution facile d’utilisation, puissante et sécurisée. Ainsi, tout client sera en mesure de s’approvisionner au sein de son écosystème. Vendre ses composants ? Simplissime pour le VENDEUR : Le vendeur fait parvenir son fichier de pièces à contact@agiga.fr Ses pièces sont mises en ligne sans faire apparaître le nom du vendeur. Il reçoit un BL d’AGIGA dès qu’un acheteur aura validé son panier. Le vendeur expédie les pièces à AGIGA en conformité avec le BL reçu. Il reçoit son règlement dès que les pièces auront été acceptées. Acheter des composant ? Sécurisé pour l’ACHETEUR : Les pièces sont disponibles, les prix sont en ligne et compétitifs. Les sources sont industrielles, proviennent de son écosystème. Les lots sont contrôlés par AGIGA avant expédition. Le règlement n’est dû qu’après avoir accepté les pièces, sous 21 jours. Un geste pour la planète : Transmettre c’est mieux que jeter ! AGIGA est convaincue que la solution se trouve dans la connexion digitale entre industriels. Afin d’être adoptée largement par les 5.000 utilisateurs de composants électroniques français. AGIGA offre une solution web qui, associée à un hub logistique propose à l’industriel. Efficacité, Facilité d’utilisation, Réactivité et Sécurité.

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